La Police nationale congolaise (PNC) a annoncé l’« Interdiction formelle des moto-taxis d’accéder à la commune de Gombe » dans la ville de Kinshasa, à partir de ce mardi 13 février. La mesure a été annoncée lundi 12 février à l’issue de d’une réunion de sécurité présidée lundi par le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Peter Kazadi, deux jours après des manifestations dans cette partie de Kinshasa.

« Toutes les motos trouvées en ville seront saisies et les propriétaires seront mis en détention. Tout attroupement en ville est interdit. La police passe à la vitesse supérieure parce que les actes posés durant les deux jours ont été suivis. Tout le monde a compris le message. Il est temps d’arrêter et de laisser les choses marcher normalement parce que plusieurs personnes ont droit de travailler », a prévenu le commissaire général de la PNC, le commissaire divisionnaire principal Alonga Boni.

Cette interdiction survient en réaction aux événements récents. Hier lundi, de nouveaux rassemblements ont éclaté à Kinshasa contre certaines représentations diplomatiques occidentales et la MONUSCO. Les taxi-motos étaient particulièrement visibles en première ligne des manifestants.

Au premier jour d’entrée en vigueur de cette mesure, celle-ci souffre d’application. D’après la ronde faite par nos reporters, les moto-taxis sont encore visibles au centre-ville, particulièrement sur le boulevard du 30 juin dans la commune de Gombe. De l’arrêt Socimat, en passant par l’avenue Libération jusqu’à la gare centrale, les moto-taxis circulent paisiblement, sous l’œil impuissant des éléments de la police. Sur l’avenue colonel Mondjiba au niveau de la salle de spectacle ShowBuzz, un dispositif sécuritaire a été mis sur place pour empêcher les motos qui viennent de Kitambo d’accéder sur le boulevard du 30 juin.
Toutefois, cette interdiction de circulation des taxi-motos au centre-ville de Kinshasa est la troisième après celles de 2019 et de 2023.

Cephas Kabamba