Les agents la Société commerciale des transports et des ports (SCTP, ex-ONATRA), observent depuis ce lundi 18 octobre, un mouvement de grève pour réclamer plusieurs mois d’arriérés de salaire, la redevance, logistique terrestre et la fermeture des ports illégaux à travers le pays.

En ce 5è jour, une marche pacifique a été organisée, avec comme point de chute, la primature, où ils ont prévu de déposer un mémo au Premier Ministre pour lui faire part de leurs désidératas. Dès l’entame de cette marche au siège de la SCPT, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser ces agents. Ces derniers avaient déjà brulé des pneus sur la chaussée pour empêcher le passage des véhicules. Des policiers les ont poursuivis jusqu’à l’enceinte des bâtiments de la SCPT ; plusieurs cas d’arrestations sont signalés, et des blessés du côté des manifestants.

D’après un agent de cette société qui s’est confié en notre rédaction, des démarches sont déjà en cours pour remédier à cette situation, mais la machine bloque au niveau du ministère des finances.

« L’état doit plus de 400 millions de dollars à la SCPT, des démarches ont été amorcées pour le décaissement de ce fond mais le ministre des finances bloque encore la machine. Le président de la république avait instruit sur la fermeture des ports privés mais jusqu’à présent cette décision n’est toujours pas entrée en vigueur », a déclaré un agent de la SCPT sous couvert d’anonymat.

Implantée dans 17 provinces, la SCPT compte plus de huit mille agents actifs, qui totalisent 32 mois d’arriérés des salaires. Plusieurs ports qui appartiennent à la SCTP ont été spoliés par des tiers, une situation qui a renvoyé plusieurs agents au chômage, créant ainsi un manque à gagner pour la République qui peine à payer ses employés.

Céphas Kabamba