Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi arrive mi-mandat depuis son accession à la magistrature suprême. Il est tout à fait normal qu’un petit bilan soit dressé dans tous les secteurs et le sport, faisant partie des activités les plus aimées des congolais, doit, bien évidemment, faire l’objet d’un point à cette étape.

Depuis belle lurette, les gouvernements congolais, dans l’ensemble n’accordent pas véritablement d’importance à ce secteur, qui est vital pourtant pour un pays, à voir tout simplement le budget qui y est consacré. Hélas, l’actuel gouvernement ne fait pas exception bien que nous pouvons constaté un semblant d’effort qui est fait pour essayer d’améliorer la situation.

Si nous sommes d’accord que seul le football bénéficie encore des subsides des pouvoirs publics par le fait que c’est le sport roi, la réalité est au tout autre pour le reste des disciplines qui sont abandonnées et cela ne date pas d’aujourd’hui. La désorganisation au niveau des différentes structures sportives existantes n’aide pas non plus à ce que la situation s’améliore.

S’il y a un point positif que nous pouvons mettre à l’actif du 1er gouvernement sous l’ère Tshisekedi, c’est clairement la prise en charge du transport des clubs pour la dernière édition du championnat national de football. L’une des rares fois, ce championnat s’est disputé sans qui est des forfaits en cascade comme nous l’avons connu les saisons précédentes. Nous avons également la prise en charge de la judoka, Marie Branser, qui a pris part aux championnats d’Afrique des Nations à Dakar où elle a conservé son titre chez les moins de 78kg et qui lui donné le droit de prendre part aux prochains Jeux Olympiques de Tokyo à la fin du mois de juillet. La fausse note, c’est à mettre du côté de la sélection nationale messieurs de Basketball qui a failli manquer sa qulification pour l’Afrobasket Rwanda 2021 à cause des billets d’avion qui ont été pris en charge par un député national.

La problématique du sport en République Démocratique du Congo (RDC) est tellement complexe que si les pouvoirs publics ne régularisent rien dans les prochaines années, rien de concret se fera. Et cette régularisation doit commencer par la mise en place d’une «Politique Sportive» concrète qui sera le sousbassement des futurs résultats escomptés. La RDC possède une loi sportive promulguée depuis 2011 mais qui n’a jamais été mise en application par la simple bonne raison qu’elle n’est pas arrivée à décéler les vrais problèmes du sport congolais qui réside clairement dans l’autonomisation financière des fédérations, des Ligues et des équipes pour que ces dernières ne dépendent totalement des subsides de l’Etat pour leur fonctionnement. Cela devait être le cheval de bataille des ministres des sports mais tous ceux qui sont passés dans ce portefeuille n’ont rien fait.