L’Église catholique, à travers la Conférence Épiscopale nationale du Congo (CENCO), dit suivre de près les débats au sein du Parlement autour de la nouvelle loi relative à la commission électorale nationale indépendante (CENI). Comme beaucoup d’organisations de la société civile, la CENCO souhaite une dépolitisation complète du bureau de la CENI.

Elle appelle les parlementaires, majoritairement de l’union sacrée, à tout faire pour éviter le contrôle de la commission électorale par une seule famille politique.

« Ce qui nous inquiète le plus, c’est la tendance à revenir à une CENI politisée. Les différents regroupements de la société civile intéressés à la question ont eu des séances de travaux de forum de mise en commun, et c’était clair que la majorité a souhaité une CENI dépolitisée, et le chef de l’État aussi avait aperçu ces messages, ces préoccupations, il en a fait une de ses promesses lors de consultations. Alors à l’allure où vont les choses sur les débats dans le parlement, on est quand même inquiet que ceux qui ont milité pour le changement, ceux qui ont donné les garanties de changement, viennent avec des propositions qui nous feraient retourner en arrière », s’est inquiété l’abbé Donatien Nshiole, secrétaire général de la CENCO.

Le retour en arrière pour le prélat, ce serait avoir une CENI où le bureau serait politique : ” Le bureau serait dominé par une tendance politique et ça nous ne le souhaitons pas “, a-t-il insisté.

La CENCO souhaite également la mise en place d’un système efficace de sanctions contre les membres du bureau qui violeraient des dispositions majeures de la loi électorale.