Alors que les produits pétroliers se font rares dans les stations-service à Kinshasa, les opérateurs du secteur réclament l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Dans une interview accordée dimanche 10 avril à Radio Okapi, le président du regroupement des sociétés pétrolières privées, Emery Mbantshi Bope annonce « d’intenses pourparlers » au début de cette semaine entre le gouvernement et les pétroliers pour décider du prix qui sera fixé « pour permettre à tout le monde de continuer à travailler normalement ». « Il faut se préparer pour voir ce que ça peut donner. Mais on tient toujours compte du pouvoir d’achat et de la situation actuelle que nous vivons », a-t-il ajouté.

Emery Mbantshi a aussi saisi l’occasion pour rappeler le gouvernement à payer les arriérés des distributeurs des produits pétroliers afin de leur permettre de renouveler les stocks. 

« Si nous, les distributeurs, nous ne sommes plus en mesure de nous réapprovisionner, la conséquence est que nous serons dans une situation compliquée. Pour résoudre le problème, il faut payer le manque à gagner certifié (…) », a-t- poursuivi.

Selon un document transmis au premier Ministre par le ministre de l’économie, dans cette nouvelle structure des prix, le litre d’essence par exemple devrait se situer à 3.485 FC dans la zone d’approvisionnement ouest, contre 2095 FC, soit un accroissement de 1390 FC (66%);  de 2495 FC à 3191 FC dans la zone Sud ; de 2450 FC à 3.420 FC dans la zone Est.

Ces augmentations interviennent dans un contexte économique marqué par la guerre entre la Russie et l’Ukraine. La situation a provoqué la hausse de cours du baril de pétrole, qui est en passe de repasser sous la barre symbolique des 100 dollars.