La justice congolaise tente d’élucider les vraies causes du meurtre de l’ex-chef des renseignements militaires,le général Delphin Kahimbi, retrouvé mort à son domicile à Kinshasa, le 28 février 2020. Ce procès qui s’est ouvert lundi 3 mai, devant le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe connaît un report.

Six prévenus civils ont été présentés à la barre. Principales accusées, l’épouse du général et sa mère; les autres sont les proches de deux accusées.

Après un an d’enquête, le parquet a décidé de traduire en justice la femme du général et sa mère qu’ils accusent de meurtre avec préméditation.Mais l’affaire serait confuse, selon les informations d’une source, le rapport d’autopsie a conclu à une pendaison “ incomplète et atypique”, mais aucune blessure défensive ni hématome n’ont été relevés sur le cadavre.

Dans ce rapport, la cause de la mort n’est pas clairement définie : ni l’assassinat ni suicide. Il manque semble t’il, plusieurs éléments clés aux enquêteurs. La corde qui aurait servi à la pendaison n’a pas été retrouvée; l’heure de la mort est également difficile à déterminer, car la température du corps n’a pas été prise à son arrivée à l’hôpital.

C’est dans ce contexte que les avocats de la défense ont demandé et obtenu une remise d’une semaine pour entrer en possession de toutes les pièces. Il y en a plus de 1300. Les détenus y compris les deux principales accusées en résidence surveillée, ont demandé une liberté provisoire. Pour rappel le jour de sa mort, le 28 février, le général Delphin Kahimbi devrait être entendu à 11h par le conseil national de sécurité sur les allégations d’atteintes contre la sûreté de l’État et le espionnage.