Au cours de la séance plénière de ce lundi 22 avril au sénat, Bahati Lukwebo, président de cet organe, a lu une lettre du ministre sortant Willy Bakonga, sollicitant sa réintégration au sein de la chambre haute du Parlement.
Réagissant à cette situation, le sénateur Reagan Ilanga Bakonga, frère et suppléant de Willy Bakonga, crie à l’usage de faux.
A l’en croire, il s’agit d’une manigance qui serait orchestrée par le Président du Sénat. D’après lui, Willy Bakonga, élu en même temps sénateur et député national, n’a pas le droit de réintégrer le Sénat pour avoir choisi l’Assemblée nationale au début de la législature, conformément à l’article 108 de la constitution qui parle des fonctions incompatibles.
« C’est l’usage de faux. Willy Bakonga n’a pas écrit une quelconque lettre. C’est le président du Sénat qui manigance connaissant que je suis un homme de droit. Entre moi et Bakonga, il n’y a aucun problème. Il n’a pas aussi le droit d’écrire au Sénat étant donné qu’il avait choisi de sièger à l’Assemblée nationale », déclare-t-il.
Reagan Ilanga stipule qu’il serait sage pour son frère Willy Bakonga d’écrire au Président de l’Assemblée nationale où sa femme serait sa suppléante.
« Donc, il est député national, c’est à lui d’écrire au président de l’Assemblée nationale pour y retourner. La constitution nous donne le droit, lorsqu’il y a incompatibilité, de choisir dans les huit jours. Willy Bakonga a respecté en choisissant l’Assemblée nationale. Je suis surpris de lire une lettre boutiquée pour dire que Bakonga va retourner ici », lance-t-il, avant d’appeler au rejet de la requête de son frère.
Pour rappel, l’ancien ministre de l’EPST, Willy Bakonga, avait adressé une correspondance le 17 avril dernier au bureau du Sénat pour qu’il réintègre la Chambre haute du parlement congolais. Le président de cette chambre, Bahati Lukwebo, a lu cette correspondance au cours de la plénière de ce jeudi. Sur ce, le speaker de la chambre haute du parlement a indiqué que conformément au règlement intérieur, la chambre a pris acte de cette demande.
Céphas Kabamba