L’ancien conseiller de Joseph Kabila, le Professeur Kikaya Bin Karubi a, dans une déclaration faite à partir du lieu de son exil et un tweet, donné les raisons de sa fuite :

«J’ai quitté le pays. J’ai décidé d’aller en exil. Je ne l’ai pas fait de mon propre gré. J’ai été contraint de vivre en clandestinité pour éviter une justice aux ordres, un appareil judiciaire utilisé pour régler les comptes aux adversaires politiques.»

Le Professeur dit avoir reçu des menaces et appels anonymes qui l’ont poussé à quitter le pays :

« J’ai été averti, mais je ne peux pas en dire plus, par mes proches qui côtoient aussi certains milieux et qui m’ont dit aussi que je devais quitter le pays. Et c’est ce que j’ai fait. Lorsque je suis parti, je suis parti dans des conditions infra humaines. Pour que j’en arrive là c’est pour vous dire que la menace était trop sérieuse. Ils ont essayé par tous les moyens de me réduire au silence en inventant des dossiers qui n’ont ni techniques. J’ai été convoqué par exemple par la justice dans cette histoire de « cartes bancaires » liées au trésor public. Je n’ai jamais eu des cartes bancaires liées au compte du trésor public lorsque je n’étais pas en fonction. Les fonctions que j’ai occupées étaient celles de secrétaire particulier du Chef de l’état et ensuite conseiller diplomatique. Et dans ces deux cas, j’avais des missions secrètes et des missions spéciales, des lobbying qui nécessitaient une carte. »

Signalons que l’ancien conseiller de Joseph Kabila a quitté Kinshasa dans la nuit du 23 au 24 Juin pour la ville côtière de Muanda dans la province du Kongo-Central, avant de gagner, en bateau, un village de pêcheurs nommé Nganda Kosa, entre la RDC et l’Angola et l’Enclave de Cabinda.

C’est depuis cet endroit qu’il aurait rejoint Luanda avant de décoller en direction de l’Éthiopie puis rejoindre son lieu actuel de résidence, dans un pays d’Afrique Australe.