Après son départ du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) ainsi que du Front commun pour le Congo (FCC), Augustin Matata Ponyo ne fait que communiquer sur les raisons de son départ, les rapports qui le lient avec Joseph Kabila et ses perspectives
d’avenir.

Répondant à une question lors d’une interview sur la responsabilité de Joseph Kabila dans l’échec du FCC, l’ex. Premier Ministre a fait savoir ce qui suit :

« Je ne souhaite pas répondre à ce type de question. Je suis en bon terme avec lui. Kabila n’est pas une organisation ou un regroupement politique. Il m’a servi de bouclier pendant la période où j’étais Premier ministre. C’est aussi lui qui m’a donné l’opportunité d’être ministre des Finances. Aujourd’hui, si je suis consulté par des organisations internationales et des pays du continent, c’est notamment parce que j’ai exercé ces fonctions », a-t-il indiqué.

A la question liée à son départ du PPRD, dont nombreux sont ceux qui estiment qu’il est la conséquence de son échec à être nommé comme dauphin en 2018, Matata Ponyo déclare :

« Je n’ai jamais dit à qui que ce soit que parce que je n’avais pas été désigné comme dauphin je devais me comporter de manière inappropriée. Cela fait quatre ans. Si ça avait été le cas je serais parti après la désignation d’Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat du FCC. Je ne l’ai pas fait mais j’ai aussi expliqué pourquoi je ne l’avais pas soutenu. J’ai été le seul cadre du PPRD qui n’a pas soutenu la candidature de Monsieur Shadary. C’était pour des raisons de conviction personnelle, parce qu’en adhérant au parti j’avais des valeurs qui n’étaient
pas défendues par le candidat choisi ».

Pour rappel, Matata Ponyo Mapon est originaire de la province du Maniema en République Démocratique du Congo. Il est un haut fonctionnaire, professeur d’université et homme d’État de la RDC, Premier Ministre du 18 avril 2012 au 20 décembre 2016. De 2003 à 2010, il devient directeur général du Bureau Central de Coordination (BCECO) où il coordonne les financements des bailleurs de fonds destinés à la reconstruction de la République Démocratique du Congo.

Le 19 février 2010, il devient ministre des finances jusqu’en avril 2012. Il est le Président du Conseil d’Administration d’un think tank dénommé Congo Challenge et d’une organisation non gouvernementale (Fondation Mapon) qui finance des œuvres caritatives dans les secteurs de la santé, de l’éducation et du développement communautaire depuis 2017.